Quelques conseils pour appréhender avec le moins de difficultés possible la période délicate de l'annonce d'un décès.
Que l’on se trouve face à la personne devant apprendre la nouvelle, ou à distance, la façon d’annoncer un décès pourra différer.
Son âge, le moyen de communication choisi seront également différents dans ce moment particulier et pénible, mais nécessaire.
L’annonce d’un décès « entre quatre yeux »
Quand cela est possible, et même si ce genre d’instants est douloureux, la personne qui doit faire l’annonce préfère le faire en face à face. Cette façon de faire est plutôt réservée au cercle familial ou amical proche. La proximité qu’avait la personne avec le défunt soit se retrouver dans la proximité que vous devez adopter avec elle.
Et là aussi, selon l’âge de la personne que nous avons en face de nous, et son lien avec le défunt, la forme de l’annonce pourra quelque peu différer.
Un appel téléphonique
Dans ce cas, le mieux est de lier annonce du décès et informations quant à l’organisation des funérailles, si vous en avez déjà connaissance. Ainsi, vous n’aurez pas à multiplier les appels, qui peuvent également rester douloureux même quand ils sont répétés.
En l’absence d’informations, un faire-part ultérieur peut compléter l’annonce. L’e-mail, voire le texto est aussi un bon moyen de compléter l’information, et son usage n’est plus tabou même dans des moments douloureux.
Annoncer un décès à un enfant
S’il y a un cas particulier dans ce type de communication, c’est celle qui doit être faite en direction des enfants.
L’erreur à ne pas commettre est de ne pas partager l’information. Cette sur-protection pourrait être mal vécue par la suite, ou comme une source d’angoisses.
Un décès inéluctable
S’il s’agit d’une personne très malade, dont la mort est inévitable, ne pas hésiter à poser des mots sur la maladie à l’origine par exemple du fait que le proche est moins présent qu’avant; mais que ce n’est pas pour cela que l’amour qu’il ou elle porte à l’enfant, surtout dans le cas d’un grand-parent, a changé.
En préparant progressivement à l’inévitable mort, l’enfant ne sera pas confronté à une annonce abrupte. Ainsi et aussi, il n’aura pas le sentiment d’avoir été dupé.
Un décès brutal
Dans ce cas, ne pas s’attendre à ce que l’information soit bien reçue, quels que soient les mots que vous allez employer. Ne pas non plus mentir, ni faire mention d’une absence prolongée plutôt que de la mort, bien réelle. L’enfant pourrait plus tard vous en vouloir d’avoir caché ou édulcoré la réalité des faits.
Les funérailles
Reste la délicate question de la participation ou non aux rites funéraires, quels qu’ils soient.
S’il n’est bien entendu pas question de les forcer, il peut être important pour eux d’être présent, de mettre des images sur le départ de l’être cher. Plus généralement, surtout quand l’enfant est en âge de se poser des questions sur la mort (entre 3 et 5 ans), cette participation peut l’aider à mieux intégrer la réalité de ce qui n’est pas qu’un concept.
Enfin, si vous interdisez à un enfant de participer aux rites funéraires pourra nourrir en lui le sentiment d’avoir été exclu par les adultes.