Des conseils simples pour faire baisser le taux d’acide urique
Produit de déchet normalement éliminé par l'organisme, son augmentation du taux sanguin d'acide urique peut provoquer une crise de goutte.
Qu’est-ce que l’acide urique ? Il s’agit d’un produit de déchets (les purines et des acides nucléiques), consécutif de la dégradation des cellules mortes mais aussi de la digestion de certains aliments. Normalement, il est éliminé par les reins en le faisant passer dans les urines.
Mais si sa présence dans le sang devient trop important (on parle d’hyperuricémie), il forme des cristaux pouvant venir s’accumuler dans les articulations. Dans le cas où ces cristaux se forment au niveau du gros orteil, ils provoquent une crise dite de goutte; au niveau des voies urinaires, ils sont susceptibles de générer des calculs rénaux.
Il y a des moyens de faire baisser ce taux, et donc son incidence sur votre santé. Les voici.
Hyperuricémie : les aliments à éviter
Commençons par la chapitre alimentaire. Déjà, il conviendra de diminuer drastiquement (voire d’éliminer) la consommation d’alcool, et son poids car un surpoids peut aussi avoir de l’influence.
En règle générale, voici les aliments qu’il faudrait éviter (et on sent que nombre d’entre vous n’allez pas être content) :
- Les abats (foie, rognons, tripes, cervelle, tête de veau, langue etc. …) ;
- Les sardines, anchois, harengs, œufs de poissons… ;
- Les extraits de viandes (bouillon, jus, gelée) ;
- Les charcuteries, gibier faisandé ;
- Les fromages très fermentés ;
- La mayonnaise, crème, sauces grasses, fritures.
Par quoi les remplacer ?
- les abats : jambon blanc, filet de poulet ou dinde, poisson et viandes peu grasses ;
- les desserts : produits laitiers faibles en matières grasses et des salades de fruits ou fruits frais.
Le régime alimentaire à encourager
À l’inverse, voici ce qu’il convient de respecter :
- Boire beaucoup d’eau pour maximiser les chances d’éliminer l’excès d’acide urique ;
- Consommer des produits laitiers pauvres en calories ;
- Consommer des aliments à faible teneur en purines : thé, café, eau (eau minérale alcaline de préférence), fruit, amande, légumes verts, oeufs, pain et céréales (sauf complets), soupes de légumes.
Le régime alimentaire permet d’obtenir une réduction d’environ 10 mg/L (ou 60 mmol/L) d’acide urique dans le sang. Il faut savoir que les taux normaux de concentration en acide urique sont les suivants :
- 40 à 60 mg/L ou 240 à 360 umol/L chez l’homme ;
- 30 à 50 mg/L ou 180 à 300 umol/L chez la femme;
- 25 à 40 mg/L ou 150 à 240 umol/L chez l’enfant.
D’où l’importance de freiner la consommation de certains aliments, et d’en favoriser d’autres.
En outre, quand un taux important est observé chez la femme ménopausée, un traitement hormonal substitutif pourra réduire la survenance de la crise goutte.
Un traitement médicamenteux
Si ces conseils ne suffisent pas à la diminution de ce taux d’acide urique, un traitement médicamenteux, appelé hypouricémiant, permet de réduire le taux sanguin d’acide urique. Il doit être enclenché quand les crises de goutte interviennent plus souvent, en cas arthropathie goutteuse ou des tophus, ou encore quand surviennent des coliques néphrétiques ou des maladies cardiovasculaires ou rénales associées.
Mais l’on estime que seule 1 personne sur 10 présentant un taux élevé d’acide urique deviendra sujette à la goutte. Sans goutte avérée, de lithiase urinaire ou de facteur de risque associé comme un risque cardiovasculaire, il n’est donc pas recommandé d’avoir recours à un traitement médicamenteux.