Si vous vous demandez si vous pouvez acquérir un bien immo sans apport personnel, la réponse est oui. Mais voyons dans quelles conditions cela est possible.
Une envie d’accéder à la propriété, mais pas ou très, très peu d’épargne ? Vous pouvez tout de même concrétiser votre rêve. Car si un apport personnel est dans la très grande majorité des cas exigé par les établissements de crédit pour l’obtention d’un prêt, il n’est cependant pas obligatoire. Il s’agit de ce que l’on appelle le prêt à 100%.
Mais il est vrai que banques et autres organismes de prêt rechignent car l’apport constitue un parapluie les protégeant des impayés. L’apport est un matelas permettant de pallier les soucis pendant un moment, si vos ressources venaient à faiblir.
Emprunter sans apport : les critères importants
Donc, c’est possible mais votre dossier devra toutefois être solide. De cette fiabilité dépendront par exemple :
Votre âge
Si vous êtes jeune, la banque considère que votre récente arrivée dans la vie active, par exemple, ne vous aura pas laissé assez de temps pour vous constituer une épargne. À l’inverse, au-delà de la quarantaine, elle se posera des questions même si les dernières années, l’augmentation générale du coût de la vie peut expliquer certaines situations et ne pas fermer la porte à un prêt immobilier.
La situation professionnelle
Un banquier peut se détendre si vous bénéficiez d’un CDI, ou si vous empruntez à deux, que l’un des deux travaille en CDI ou encore est fonctionnaire (a minima, un fonctionnaire gérant bien son budget). Mais un Cdi ne suffira pas forcément, puisque la mauvaise santé de la société qui vous emploie pourra potentiellement venir gêner le processus.
Si vous êtes en CDD ou en profession libérale, rien d’impossible même si cela s’avérera plus délicat.
La situation financière
Au moment de frapper à la porte d’un banquier, faites en sorte de bénéficier une saine gestion de votre budget. En effet, vos derniers relevés de compte vont être épluchés pour jauger de votre comportement en matières de dépenses. Ainsi, si vous n’avez pas d’apport mais gérez correctement votre budget, cela pourra rassurer l’établissement de crédit.
De même, essayez si vous en avez, de solder des crédits à la consommation qui financeraient le superflu.
Un taux d’endettement maîtrisé
Le taux d’endettement devra également être contenu. Cela signifie que le reste à vivre et le saut de charge vont être analysés. Le « saut de charge » est la différence entre les charges qui vous incombent au présent et celles qui seront consécutives de l’achat du bien immobilier.
Un investissement à visée locative
Si l’emprunteur a en tête un investissement locatif plutôt qu’un achat pour une résidence principale ou secondaire, les banques seront plus aptes à prêter. Les revenus liés à la location sont en plus en mesure d’alléger le taux d’endettement de la personne qui emprunte. Enfin, cette dernière peut déduire les intérêts du crédit immobilier des revenus fonciers pour améliorer sa fiscalité.
L’épargne résiduelle
Un dernier petit plus si vous êtes sans apport ? Gardez un minimum d’épargne résiduelle, une somme globale qui correspond à 3 à 6 mois de mensualités. Elle a pour but de ne pas vous mettre en danger en cas d’imprévus. Ayez à l’esprit que cette épargne résiduelle est demandée à tous les emprunteurs, qu’ils aient un apport personnel ou non n’y change rien.